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Shakespeare, William

97

31 Août 2016 , Rédigé par Mermed Publié dans #Sonnets

97
 
How like a winter hath my absence been
From thee, the pleasure of the fleeting year!
What freezings have I felt, what dark days seen!
What old December's bareness everywhere!
And yet this time removed was summer's time;
The teeming autumn, big with rich increase,
Bearing the wanton burden of the prime,
Like widow'd wombs after their lords' decease:
Yet this abundant issue seemed to me
But hope of orphans, and unfathered fruit;
For summer and his pleasures wait on thee,
And, thou away, the very birds are mute:
Or, if they sing, 'tis with so dull a cheer,
That leaves look pale, dreading the winter's near
.
 
Ce fut comme l'hiver pour moi d'être absent,
loin de toi, plaisir des fugaces années !
jours sombres ! comme j'étais gelé, grelottant !
Et partout ce vieux Décembre dénudé !
Pourtant ce fut en été, cette coupure;
et au temps des riches récoltes, en automne,
portant le poids du printemps de luxure,
comme le sein de la femme veuve de son homme.
Tous ces rejetons me semblaient toutefois
n'être qu'espoirs orphelins, des fruits sans pères;
l'été et ses plaisirs procèdent de toi,
toi absent, même les oiseaux vont se taire:
ou, s'ils chantent, ce sont des airs si moroses
que, par peur de l'hiver les feuilles pâlissent.
Je sais, je sais, c'est bien léger tant d'éloignement,
tant d'absence de tes mots...
ma langue est orpheline sans espoir de retrouver la tienne, qui faisait chanter les dieux.
© Mermed 2014-2016
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