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Shakespeare, William

112

18 Novembre 2016 , Rédigé par Mermed Publié dans #Sonnets

112
Your love and pity doth the impression fill,
Which vulgar scandal stamped upon my brow;
For what care I who calls me well or ill,
So you o'er-green my bad, my good allow?
You are my all-the-world, and I must strive
To know my shames and praises from your tongue;
None else to me, nor I to none alive,
That my steeled sense or changes right or wrong.
In so profound abysm I throw all care
Of others' voices, that my adder's sense
To critic and to flatterer stopped are.
Mark how with my neglect I do dispense:
You are so strongly in my purpose bred,
That all the world besides methinks y'are dead.
 
Ton amour et ta pitié soignent les stigmates
que les commérages m'ont mis au front;
peu me chaut qui me dit bon ou inapte,
quand tu tais mon côté vil pour parler du bon.
Tu es mon tout-au-monde, je m'ingénie
à te faire dire mes éloges et affronts;
moi, personne - ni moi pour personne ici -
ne peut me changer en ange ou démon.
Dans d'insondables abîmes je jette
l'opinion des autres, je suis la vipère
sourde à toutes critiques et toutes courbettes.
Je m'accommode de ce qui m'indiffère:
tu es tellement enraciné en moi,
que tout le monde me semble mort, sauf toi.
 
 
C'est un sonnet pour ne rien faciliter,
c'est un sonnet pour empêcher toute traduction définitive,
pour obliger les esprits de lecteurs effarés,
contraindre les traducteurs timorés,
aux compréhensions aléatoires...
'que tout le monde te crois mort, sauf moi.'
'que je crois que tu es mort, mais le monde ne le pense pas...'
 
© Mermed 2014-2015

 

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